Frédéric Chopin
Sonate pour piano et violoncelle opus 65
Polonaise brillante opus 3

Robert Schumann
Adagio et Allegro opus 70

Mstislav Rostropovitch, violoncelle


Mon opinion

Le répertoire de musique de chambre est réduit chez Chopin contrairement à Schumann. C'est pourquoi il importe de chérir ces quelques pages merveilleuses qui témoignent de l'extraordinaire connaissance qu'avait Chopin des autres instruments. Cependant, le piano y est roi. Le Largo de la Sonate est une sublime caresse et la Polonaise Brillante un vibrant éloge à la Pologne. Le grand violoncelliste Rostropovitch rejoint Argerich pour une entente parfaite. Au final, un grand moment de la musique de chambre qu'Argerich affectionne particulièrement et à laquelle elle se livre désormais de plus en plus avec l'autre prodigieux violoncelliste Mischa Maïsky.


Johann Sebastian Bach
Toccata BWV 911
Partita no. 2 en do mineur
Suite anglaise no. 2 en la mineur





Mon opinion

On ne se lasse pas d'écouter la fameuse Partita en do mineur, le joyau de cet enregistrement du début des années 1980. Argerich nous ouvre, après une entrée solenelle, les portes d'une douce rêverie construite autour d'une basse continuo. Les respirations sont parfaites et pourraient correspondre à celles d'une chanteuse. Parfaitement intègre, Argerich signe une grande version de cette Partita. La Deuxième Suite Anglaise s'inscrit dans le même registre. La plus grande liberté alliée au plus grand respect de la partition, telles sont les forces en présence de cette interprétation.

Serge Prokofiev
Concerto pour piano et orchestre no. 3
Maurice Ravel
Concerto en sol majeur
Gaspard de la Nuit

Berliner Philharmoniker
Claudio Abbado

Mon opinion

Voici la version du Troisième Concerto de Prokofiev la plus diabolique qu'il m'ait été donné d'entendre! Argerich et Abbado s'entendent à merveille pour un résultat fabuleux, signant de ce fait la version de référence. Magnifique! Le Concerto en sol de Ravel emprunte quelques rythmes et ambiances au jazz, Abbado et Argerich l'ont bien compris. Coloré et entraînant, cette oeuvre est limpide sous les doigts de la pianiste. Le mouvement lent est d'un raffinement exquis et le cor anglais se charge de le façonner minutieusement. La vitesse du dernier mouvement nous emporte dans un tourbillon de notes exceptionnel et cloture ce concerto en apothéose.
Voir aussi la version d'Arturo Benedetti Michelangeli, autre version de référence!

Serge Rachmaninoff
Concerto pour piano no. 3

Piotr Illitch Tschaïkovsky
Concerto pour piano no. 1




Mon opinion

Quelle impétuosité dans le Troisième Concerto de Rachmaninov! La patte de la divine Argerich est perceptible sans équivoque dès les premières mesures du thème en ré mineur. Servie par un orchestre allant mais parfois un peu froid, l'interprétation brillante de ce monument par la grande pianiste argentine reste cependant entachée d'une prise de son médiocre et de bruits de spectateurs agaçants. Le Concerto de Tschaïkovsky est, comparativement à l'enregistrement d'Argerich avec Dutoit en 1970, plus décevant. Même si la technique est éblouissante, de nombreuses sautes d'humeurs au sein d'un même élan viennent perturber l'harmonie du déroulement qu'un Pogorelich saisit quant à lui à merveille!

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